Unifor remporte une importante victoire dans le dossier de la faillite de MABE Canada

Montréal, le 13 décembre 2016 – Dans une décision rendue il y a quelques jours, le Tribunal administratif du travail (TAT) a donné raison au syndicat Unifor qui plaidait que les compagnies MABE Canada (en faillite) et MC Commercial (toujours en activités) sont dans les faits un même et unique employeur. « Ainsi, l’accréditation que nous détenions pour MABE Canada est aussi applicable à MC Commercial. Rappelons-nous que la compagnie mère MABE continue de faire des affaires au Canada avec MC Commercial », a expliqué John Caluori, adjoint au directeur québécois.

Le syndicat pourra ainsi poursuivre tous les griefs qui étaient en cours contre la nouvelle entreprise reconnue comme employeur. Parallèlement, Unifor examine si d’autres recours pourraient être entrepris.

Historique du dossier

C’est en août 2014 que MABE Canada a annoncé une faillite après avoir fermé définitivement son usine quelques jours auparavant. Plus de 1 500 travailleuses et travailleurs actifs et retraités ont été affectés par cette décision alors qu’ils ont subi des pertes considérables. Les rentes des retraités ont été amputées entre 23 % et 33 % alors que les assurances collectives et assurances-vie ont été interrompues.  Et depuis ce temps, la compagnie mère, MABE, continue de faire des affaires au Canada comme si de rien n’était, ce que les travailleuses et travailleurs et retraitées et retraités condamnent. Une campagne de boycottage est d’ailleurs en cours contre l’achat des produits électroménagers GE, Hotpoint, McClary et Moffat.

Une usine au long passé

L’annonce de la faillite de MABE Canada a créé toute une onde de choc en 2014. Cette usine faisait partie de l’histoire industrielle de Montréal alors qu’elle a été bâtie par le gouvernement fédéral durant la Seconde Guerre mondiale afin d’y construire, à cette époque, des chars d’assaut. Par la suite, vers la fin des années 40, General Electric l’acquiert et commence la production d’électroménagers. Connue par la suite sous l’appellation CAMCO, l’usine est vendue en 2008 à la compagnie mexicaine MABE. Au cours de toutes ces années, ce sont des milliers de travailleuses et travailleurs qui ont consacré leur vie active à ces entreprises.