Triste anniversaire pour les membres d’Unifor chez Ipex à St-Joseph-de-Beauce

St-Joseph-de-Beauce, le 16 juin 2016 – Il y a un mois aujourd’hui, l’employeur, Ipex, une multinationale débordant de profits, décrétait un lock-out sauvage à son usine de St-Joseph de Beauce. Le 16 mai 2016, l’employeur jetait à la rue les 44 membres (et leur famille) du syndicat Unifor, aux petites heures de matin, en raison d’une impasse dans les négociations.

À l’époque, dans un laconique communiqué, l’employeur disait souhaiter un règlement rapide de ce conflit. Or, après un mois et plusieurs tentatives du syndicat, l’employeur refuse toujours de nous rencontrer, prétextant ne rien à avoir de nouveau à nous annoncer!

« C’est peut-être un triste anniversaire en terme de durée, mais c’est aussi le début d’une solidarité comme jamais entre nos membres. Pour une supposée paix industrielle, l’employeur a choisi le conflit… mais qu’il se tienne pour dit, la facture d’un règlement a augmenté et nos attentes n’ont pas diminué et notre détermination n’a jamais été aussi grande en 15 ans de vie syndicale » affirme le président du syndicat local, M. Frédéric Chouinard.

La convention est échue depuis le 31 décembre 2015 et les parties étaient en conciliation depuis ce temps. Les enjeux de la négociation tournent notamment autour des salaires, des primes de quarts, de l’assurance collective, du temps de repos, du travail des contremaîtres et de la durée de la convention collective.

« Le combat que mène nos membres présentement va changer a jamais la vie dans cette usine. L’Employeur prenait ses travailleurs pour acquis et croyait qu’il pouvait leur imposer n’importe quoi. Maintenant, il a formé une confrérie prête à se battre pour leurs droits et le respect! Mauvais calcul! » admet Martin Lambert, directeur local d’Unifor.

Depuis la semaine passée, les lock-outés bénéficient non seulement du support financier de leurs collègues de la section locale 1044, mais le président national d’Unifor, Jerry Dias, a envoyé une lettre à toutes les sections locales d’Unifor au Canada pour venir en aide aux gens de St-Joseph. « Plus le conflit va perdurer, plus la solidarité sera grande et nos membres y trouveront leur compte financièrement », conclut M. Lambert.