Résumés de quelques unes des allocutions au Conseil canadien d'Unifor

Journée du 14 septembre 2014 - Rapport de Michel Ouimet, directeur québécois
Dans son allocution, le directeur québécois Michel Ouimet, a tenu à souligner la quantité de travail accompli depuis la fondation d’Unifor au Québec. Il a commencé par rappeler toutes les étapes franchies dans l’organisation de notre nouveau syndicat alors que la majorité de nos bureaux sont aménagés, dont celui de Montréal, et que le Conseil québécois a été mis en place et est fonctionnel. Il a aussi rapporté combien Unifor occupe une place importante au sein de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) alors que nous sommes le plus grand syndicat du secteur privé et que le confrère Ouimet occupe le poste de premier vice-président.

Notre organisation n’a pas chômé non plus en travaillant à la défense de ses membres alors que nous avons mené d’importants combats dont le règlement du lock-out chez Silicium, la négociation du contrat modèle dans le secteur papier avec Résolu et les multiples représentations politiques auprès des gouvernements. Un dossier toujours prioritaire à l’heure actuelle est celui de Bathium qui nous oppose à un employeur antisyndical. Le directeur québécois a d’ailleurs lancé un appel au soutien de nos confrères et consoeurs qui se battent pour obtenir le respect et la dignité.

Par toutes ces actions, Unifor s’est réellement positionné au Québec, comme un acteur incontournable dans le mouvement syndical prenant sa place sur l’arène politique et médiatique. Le confrère Ouimet a cependant averti que nous avons encore beaucoup à faire, en commençant par la pressante bataille que nous devons mener pour défaire le gouvernement Harper aux prochaines élections fédérales de 2015!

Une analyse du climat politique québécois instructive
Le confrère Ouimet a ensuite présenté une analyse du paysage politique québécois. Il a expliqué qu’il existe deux clivages importants dont l’un est unique au Québec : celui de la question nationale qui oppose les fédéralistes aux souverainistes. L’autre pôle important est celui qui oppose la droite et la gauche. Ainsi après le déferlement de la vague orange aux élections fédérales de 2011, alors que le Bloc québécois a presque été rayé de la carte, certains prédisaient la fin de mouvement souverainiste, avançant que les questions sociales (gauche et droite) supplantaient dorénavant la question nationale. Pourtant, malgré ce contexte favorable à l’élection d’un parti progressiste, lors des élections québécoises de 2012, nous n’avons pas réussi à obtenir un gouvernement majoritaire progressiste. Et aux élections de 2014, le Parti québécois a obtenu l’un de ses pires résultats tout comme Québec solidaire. Paradoxalement, l’appui à la souveraineté, lui, se maintient dans les sondages année après année.
Mais au-delà de tout, le directeur québécois a conclu son allocution  en insistant sur le fait que « notre prochain rendez-vous politique autant au Québec que dans le reste du Canada sera la prochaine campagne fédérale visant à se débarrasser du gouvernement Harper.  Et je suis sûr que tous ensemble, avec le plan stratégique qu’on va se donner, nous réussirons ».

Journée du 13 septembre 2014
Outre les différents invités, les déléguées et délégués au Conseil canadien d’Unifor ont pu entente le confrère président Jerry Dias qui nous a offert une revue des grands combats menés par Unifor au cours de cette première année d’existence. Il a notamment rappelé les importants gains obtenus notamment dans le règlement du lock-out chez Silicium, la négociation du contrat modèle dans le papier et la défaite de Tim Hudak, en Ontario, qui a marqué un important revers pour le mouvement de droite qui veut s’attaquer aux syndicats.

Il a ainsi résumé les principales étapes que nous avons franchies en cours d’année :
Bâtir notre organisation ;
Changer le mouvement syndical ;
Défaire le mouvement de droite qui souffle sur le pays ;
Et le dernier objectif, mais non le moindre celui de défaire le gouvernement Harper lors des élections de 2015.  

Pour une enquête publique sur la disparition des femmes autochtones au pays
C'est un appel vibrant qu'a lancé Michèle Taïna Audette aux déléguées et délégués du Conseil canadien. La directrice de l'Association des femmes autochtones du Canada a plaidé pour que les femmes amérindiennes obtiennent enfin justice. Et son appel aura été entendu puisque les déléguées et délégués ont unanimement appuyé une recommandation en ce sens.

Salaire minimum fédéral
Le projet proposé par Thomas Mulcair qui vise à faire passer le salaire minimum à 15$ dans les juridictions fédérales a  été très bien accueilli par les déléguées et délégués du Conseil canadien cet après-midi. Il s’agit là d’un autre des moyens que le NPD entend mettre de l’avant pour permettre à la classe moyenne d’améliorer sa condition. Le chef du NPD a naturellement appelé à la mobilisation afin de se préparer pour les élections fédérales de 2015