Renouvellement de convention collective à la Section locale 666 - Unité des travailleurs de Niobec

En mai dernier, les 300 travailleurs de la Mine de St-Honoré ont renouvelé leur convention collective de travail. Cette fois encore, de nombreux gains ont été obtenus et plusieurs améliorations ont été apportées à la convention.  Sur recommandation du comité de négociation, le contrat a été ratifié par les membres à 86%.

Principaux gains :
Règlement sur la question de la sous-traitance;
Comité permanent;
Outil d’évaluation;
Procédure en cas d’urgence;

Augmentation des libérations pour la négociation (interne et face à face);
Libération temps plein pour le président sans perte monétaire;
Augmentation des libérations pour les officiers syndicaux et délégués sociaux;
Nouveau poste d’officier syndical intégré dans la convention collective de travail;
Diminution de la période de probation;
Augmentation des primes diverses et indexation annuelle automatique;
Amélioration des banques d’heures à être reprises en congés;
Augmentation des cotisations de l’employeur au régime de retraite (RRFS) de plus de 20% et indexation annuelle automatique;
Majoration de la cotisation de l’employeur au régime d’assurance groupe;
Ajout d’un (1) congé férié;
Ajout d’une (1) semaine de vacances pour les salariés de 30 ans et plus d’ancienneté;
Augmentation de salaire de 8,5% sur 3 ans et forfaitaire de 4,5% sur trois (3) ans;
Contrat de trois (3) ans.

Avec un mandat de grève générale illimitée de près de 90%, l’employeur a dû reculer sur sa demande d’un contrat de cinq ans.  L’ensemble des travailleurs constate aujourd’hui qu’il s’agit d’une bonne décision alors que l’entreprise vient d’être vendue au groupe d’investisseurs Magris.

En effet, la possibilité de réajuster le tir dans trois ans devient une priorité face aux changements de propriétaire et éventuellement, de direction.

Selon Pierre Deschênes, président du syndicat, « …il était essentiel de ne pas dépasser trois ans, même si l’employeur offrait des augmentations importantes les quatrième et cinquième années; dans notre secteur, un contrat longue durée n’est pas envisageable.  Nous avons déjà vécu l’expérience et ça n’a pas été avantageux pour nos membres, en plus de briser la solidarité syndicale ».

La mine de niobium de Niobec a été vendue au groupe Magris Ressources, une société torontoise qui s’est alliée à CGF Holding, de Hong Kong.

Pour Pierre Deschênes qui suit le dossier, la direction en place n’est pas remplacée pour l’instant et selon les informations obtenues, Magris compte poursuivre le développement de la mine et ne remet pas en question les projets en cours.

Le représentant syndical Gilles Bellemare tient à féliciter le président, Pierre Deschênes, et le comité de négociation, qui ont fait preuve d’un fort leadership et conclu un excellent contrat de travail.