Inquiétudes à l’usine Fortress à Thurso

Thurso, le 3 octobre 2014 – Au lendemain de l’annonce de compression de plus de 20 postes de travail à l’usine Fortress de Thurso, les membres des sections locales 189 et 894 sont inquiets. « C’est une nouvelle qui nous inquiète, car la réalité c’est que les tâches de ces postes permanents seront redistribuées aux travailleurs qui demeurent à l’emploi et nous craignons une surcharge de travail », a indiqué Renaud Gagné, directeur adjoint d’Unifor au Québec. 

Précisons que sur la vingtaine de postes concernés, une quinzaine étaient vacants. « Au lieu de les éliminer, on réclamait plutôt que l’employeur les comble. Nous faisions déjà beaucoup d’heures supplémentaires pour assurer le travail, on voit mal comment on pourra tout à coup intégrer ce que l’on faisait en heure supplémentaire à notre charge de travail habituelle », a commenté, pour sa part, le président de la section locale 894, René Émond.

Bien que le syndicat comprenne les contraintes économiques et financières, il craint qu’à moyen et long terme, cette situation ne menace la sécurité au travail. « Il ne faudrait pas que nous empirions les choses avec des problématiques d’accidents parce que les membres sont sous pression et épuisés », a conclu M. Gagné. Le syndicat entend donc poursuivre les discussions avec l’employeur afin de trouver des solutions de compromis au cours des prochaines semaines.

À propos du projet Unifor
Pendant près de deux ans, le Syndicat canadien des communications, de l’énergie et du papier (SCEP) et les Travailleurs canadiens de l’automobile (TCA) ont travaillé au processus de création d’un nouveau syndicat, processus qui a abouti, le 31 août 2013, à la fondation du syndicat Unifor à Toronto. Unifor représente plus de 300 000 membres au Canada et compte près de 55 000 membres au Québec. Unifor est aussi affilié à la plus grande centrale syndicale québécoise, la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ).