Unifor salue l’engagement du gouvernement à l’égard des travailleurs forestiers :

« Des mesures que l’on attend depuis longtemps »,
Renaud Gagné, directeur adjoint d’Unifor

Saint-Félicien, le 22 novembre 2013 – À l’occasion de cette dernière journée du Rendez-vous de la forêt québécoise, le syndicat Unifor s’est réjoui des engagements du gouvernement envers les forestiers, mais il promet cependant de veiller au grain au cours des prochains mois afin que des mesures concrètes en découlent. « Cette situation aurait dû être corrigée bien avant l’entrée en vigueur du régime forestier alors nous trouvons qu’il était plus que temps de le faire », a commenté Renaud Gagné, directeur adjoint d’Unifor.

Rappelons que depuis des années déjà, le syndicat Unifor (auparavant le Syndicat canadien des communications, de l’énergie et du papier (SCEP)) a averti que l’entrée en vigueur du nouveau régime forestier aurait des répercussions catastrophiques sur les conditions de travail et la rémunération des emplois en forêt à moins d’y apporter des ajustements législatifs. Aujourd’hui, plus de huit mois après l’entrée en vigueur du régime, le constat est plus noir encore que ce qu’Unifor pressentait alors que 30% des emplois syndiqués ont disparu et que les conditions de travail ont diminué entre 15 et 25%.

En effet, un vide juridique, créé par la mise en vigueur du nouveau régime, permet de soustraire l’application des conventions collectives sur les territoires dont le bois est acquis aux enchères, octroyé par agrément ou autrement et engendre cette dégradation accélérée des conditions de travail en forêt.

Au cours de la journée d’hier, et la première ministre Pauline Marois et la ministre des Ressources naturelles, Martine Ouellet, ont pris des engagements clairs afin de corriger cette situation, et ce, avant la prochaine saison de coupe.

Autres mesures positives
Par ailleurs, le syndicat salue plusieurs des autres annonces faites qui concernent ses membres dont notamment :
-       La mise en place d’un registre des ententes relatives aux employeurs présumés;
-       La mise sur pied d’un registre des volumes de bois consentis par agrément;
-       L’attribution de sommes d’argent à des programmes de formations;
-       Etc.

De manière générale, Unifor apprécie la préoccupation qui transparaît des nombreuses propositions gouvernementales à l’égard de la rétention de la main-d’œuvre. « Pour nous, il est clair que la rétention de la main d’œuvre et l’attraction pour les métiers de la forêt sont étroitement liées aux conditions de vie et de travail en forêt. Sans la pleine possibilité d’exercer un droit à la syndicalisation, nous n’y arriverons pas », a expliqué M. Gagné.

À propos d’Unifor
Depuis près de deux ans, le Syndicat canadien des communications, de l’énergie et du papier (SCEP) et les Travailleurs canadiens de l’automobile (TCA) ont entrepris le processus de création d’un nouveau syndicat. Ainsi, le 31 août dernier, le syndicat Unifor a été créé lors de son congrès de fondation à Toronto. Il représente plus de 300 000 membres au Canada et compte près de 55 000 membres au Québec. Unifor est affilié à la plus grande centrale syndicale québécoise, la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ).

Unifor est aussi le plus important syndicat dans le secteur de la forêt et de la transformation du bois.