Négociation au Théâtre du Nouveau monde - Des moyens de pression sont enclenchés

Montréal, le 26 mars 2014 – Le syndicat Unifor, qui représente la quarantaine de travailleuses et travailleurs des services de l’accueil, des ventes, de la billetterie, de l’entretien, du bureau et du télémarketing du Théâtre du Nouveau Monde (TNM), dénonce l’intransigeance de la partie patronale dans la négociation en vue du renouvellement de la convention collective qui a cours depuis plusieurs mois.

Ainsi, le 24 mars en soirée, les membres de la section locale 145 d’Unifor ont été appelés à voter pour la première fois sur les offres globales présentées par l’employeur. C’est à l’unanimité que l’assemblée générale a rejeté l’approche patronale de négociation. « Nos membres refusent de cautionner les pertes d’emplois et d’heures réclamées. Ils estiment que le TNM a également les moyens d’offrir des augmentations salariales décentes », a indiqué Frédérique Guay, présidente de l’unité syndicale locale.

Ce matin, le syndicat a décidé d’entamer une série de moyens de pression qui culmineront le 1er avril, jour où une nouvelle rencontre est prévue entre les parties, devant un conciliateur nommé par le ministère du Travail.

Sans convention collective depuis le 1er juillet 2013, les travailleuses et travailleurs du TNM n’avaient que très peu de demandes lorsqu’ils se sont présentés à la table de négociation. L’employeur, de son côté, exigeait de nombreuses concessions. « Nous avons mis beaucoup d’efforts dans cette négociation, nous nous sommes montrés conciliants et créatifs. Nous avons proposé plusieurs scénarios prévoyant des économies significatives sur la masse salariale, pourtant rien ne semble faire l’affaire. Nous avons énoncé nos positions de façon claire, maintenant nous demandons à l’employeur de refaire ses devoirs », a insisté Mme Guay.

Le syndicat Unifor croit fermement qu’il est urgent que les gouvernements corrigent le tir en matière d’investissement dans la culture. « À terme, ce seront les travailleuses et les travailleurs qui auront à composer avec les impacts de la stagnation des fonds dédiés aux arts », souligne Laurent Lévesque représentant national d’Unifor. « Malgré que la santé financière du TNM soit indéniable, nous avons la sensation de vivre aujourd’hui les répercussions de ce manque de soutien étatique. Ce n’est pas aux travailleuses et travailleurs culturels de subventionner à coup de coupures les institutions qui les emploient », a-t-il conclu.

À propos du syndicat Unifor
Pendant près de deux ans, le Syndicat canadien des communications, de l’énergie et du papier (SCEP) et les Travailleurs canadiens de l’automobile (TCA) ont travaillé au processus de création d’un nouveau syndicat, processus qui a abouti, le 31 août 2013, à la fondation du syndicat Unifor à Toronto. Unifor représente plus de 300 000 membres au Canada et compte près de 55 000 membres au Québec. Unifor est aussi affilié à la plus grande centrale syndicale québécoise, la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ).