Le syndicat Unifor approuve le principe du projet de loi 50 tout en émettant plusieurs réserves et interrogations sur certains libellés

Location des forces hydrauliques sur la rivière Shipshaw

Lors de son passage plus tard cet après-midi à l’Assemblée nationale du Québec dans le cadre de l’étude du projet de loi 50 concernant la location des forces hydrauliques de la rivière Shipshaw, le syndicat Unifor, qui représente les travailleuses et travailleurs des usines concernées, entend se prononcer en appui de la location à Produits Forestiers Résolu tout en émettant plusieurs réserves sur certains libellés.

 « Les barrages soutiennent de nombreux emplois de nos membres, évidemment on ne s’oppose pas au principe que Produits Forestiers Résolu les exploite, mais on aimerait quelques précisions, quelques éclaircissements », explique Renaud Gagné, directeur québécois du syndicat Unifor.

 Pour le syndicat « la notion de protection des emplois doit être rattachée aux conditions d’exploitation. On n’en fait mention nulle part. Je comprends qu’on parle d’investissements structurants, c’est une bonne chose pour assurer la pérennité des emplois, mais il faut aussi lier tout cela au maintien voire au développement des emplois ici, en région », plaide le directeur québécois d’Unifor.

 Outre cet aspect, le syndicat s’inquiète de plusieurs autres éléments, dont l’absence de définition claire de ce qu’est un investissement structurant. « Est-ce qu’on parle d’investissement uniquement dans les usines mentionnées ? De quoi est-il question exactement ? » s’interroge M. Gagné. La question de la reddition de comptes au cours de la durée du bail intéresse aussi le syndicat en ce qu’il n’y a aucune mesure coercitive mentionnée dans l’éventualité où le locataire ne remet pas ses données financières. Dans le même sens, un calendrier des investissements devrait aussi être requis. Voilà quelques-unes des questions et observations que le syndicat Unifor entend faire entendre.  

 Unifor est le plus important syndicat dans le secteur de la foresterie au Québec et au Canada alors qu’il y représente plus de 20 000 membres dans l’ensemble du pays.