Coalition syndicale pour maintenir les emplois en télécommunications au pays

Lancement de campagne : Nos télécoms, nos emplois!

Pour la première fois de leur histoire, les syndicats représentant des milliers de salariés(es) au sein des plus grandes entreprises de télécommunications au Québec (Bell, Vidéotron, Telus et Cogeco) unissent leur voix pour demander au gouvernement fédéral d’agir afin de mettre un terme à l’importante délocalisation des emplois dans leur secteur. Au Québec seulement, cette industrie bénéficie de milliards de dollars en subventions, soit de l’argent public. 

 Les syndiqués(es) ont remis un billet d’avion symbolique au ministre au nom de tous les titres d’emploi qui quittent l’économie canadienne et s’envolent vers d’autres cieux.

 « Malgré les subventions obtenues et des marges bénéficiaires appréciables (8 % à 14 %), les entreprises canadiennes de télécommunications ne s’empêchent pas de supprimer des emplois ici pour les transférer à l’étranger. Certaines de ces dernières en délocalisent parfois des dizaines de milliers. D’autres vont même jusqu’à créer des filiales ailleurs dans le monde dans le seul but d’offrir des services à la clientèle québécoise et canadienne. Elles reçoivent d’une main et coupent de l’autre. C’est inacceptable! », dénoncent d’une voix commune le directeur du SCFP-Québec, Marc Ranger et le directeur québécois d’Unifor, Renaud Gagné.

 Des salaires jusqu’à dix fois moins élevés

En délocalisant les emplois d’ici, les télécoms réalisent d’importantes économies sur le dos des travailleuses et travailleurs étrangers. Ces personnes reçoivent des salaires mensuels de base dix fois moins élevés que le salaire moyen dans le même secteur au Canada.

 Des conditions de travail au rabais

Des entreprises profitent d’une réglementation du travail plus laxiste et d’un contexte économique qui pousse les salariés(es) à accepter des pratiques de gestion dénoncées au Québec ou tout simplement interdites.

 Des pratiques qui mettent nos données à risque

Certes, nos lois ne sont pas parfaites, mais les pays où sont transférés ces emplois n’offrent souvent pas les mêmes protections en ce qui a trait aux données de renseignements personnels et à la vie privée.

 Un rapport de force déséquilibré

Il n’y a pas de lois anti-briseurs de grève au fédéral. Le gouvernement favorise les entreprises au détriment des syndiqués(es). Le rapport de force est rompu puisque l’employeur peut faire faire le travail à distance sans se préoccuper des syndicats. 

« Les solutions existent et elles prennent en compte les besoins des compagnies. Le gouvernement peut obliger toute entreprise à faire la preuve d’une pénurie de main-d’œuvre pour transférer des emplois hors de nos frontières, comme ça se fait dans le secteur agricole. Et, le fédéral devra moderniser le Code canadien du travail et y inclure des dispositions anti-briseurs de grève », déclarent les directeurs syndicaux.