Francisation

La voix des travailleurs enfin reconnue

Montréal, le 3 juin 2019 – Les membres du comité de francisation nous informent d’une avancée significative de nos droits en matière de francisation.  En effet, l’Office québécois de la langue française (OQLF) a reconnu récemment que la signature des représentants des travailleurs est requise pour les rapports officiels suivants : les analyses linguistiques, le rapport triennal et le rapport de mise en œuvre.

 Au cours des dernières années, les diverses instances syndicales ont dénoncé cette lacune importante à savoir que l’OQLF ne jugeait pas nécessaire d’obtenir la signature des représentants des travailleurs dans la documentation officielle que les entreprises doivent lui fournir.  Cette pratique avait pour effet d’imposer le silence aux travailleurs quant aux enjeux internes de chaque entreprise en lien avec la francisation.  Que ce soit pour le rapport triennal ou le rapport de mise en œuvre, l’employeur avait le champ libre pour présenter une appréciation jovialiste des éléments de francisation réalisés dans l’entreprise.  C’est pourquoi les militants en matière de francisation ont réclamé le droit d’être reconnus, et ce, dans toutes les instances possibles afin d’amener l’OQLF à rectifier ses pratiques et à reconnaitre la légitimité des représentants des travailleurs.

 « Cette victoire nous permet de donner les moyens nécessaires à l’OQLF pour forcer les employeurs à respecter leurs obligations en matière de francisation.  Il est maintenant de notre responsabilité de signifier notre accord dans les divers rapports officiels, mais surtout, nous avons le devoir de signifier notre désaccord et faire connaitre nos dissensions lorsque requis.  Le silence n’est pas une option. Ne pas signifier nos dissensions représente une acceptation implicite au contenu de ces rapports qui sont trop souvent entièrement rédigés par les employeurs », a commenté Lucie Pratte, présidente du comité de francisation. 

 Les membres du comité de francisation travaillent à développer un modèle de fichier pour faciliter la tâche aux sections locales en les aidant à identifier les possibles manquements des employeurs.