Imposition d’une taxe américaine sur le papier surcalandré

Québec, 12 mai 2016 – Alors que plusieurs dirigeants syndicaux des papeteries de Dolbeau et Kénogami étaient présents à l’assemblée nationale pour un point de presse ce matin, à l’invitation du nouveau chef du Parti québécois, Sylvain Gaudreault, le directeur québécois d’Unifor, Renaud Gagné, a demandé à ce que « le gouvernement libéral intervienne énergiquement afin que les taxes imposées par les États-Unis sur la production de papier surcalandré soient annulées ». 

Il faut rappeler qu’à l’automne dernier, les Américains ont imposé une taxe de 17,87 % sur le papier surcalandré (papier glacé) fabriqué par les papeteries de Dolbeau et Kénogami. « L’industrie américaine a invoqué les subventions que les gouvernements de Nouvelle-Écosse et du Nouveau-Brunswick ont consenties à deux usines qui produisent ce type de papier dans ces provinces pour réclamer l’imposition de cette taxe partout et sans distinction, mais dans les faits, nos usines québécoises n’ont pas reçu de subvention. C’est donc absolument arbitraire et injuste comme décision », a déploré M. Gagné.

Cette situation inquiète au plus haut point les travailleuses et travailleurs des usines puisque cette taxe augmente les coûts de production et fragilise la rentabilité. En fin de compte, ce sont les emplois qui sont en danger. « Et s’il y a des fermetures, ce sont des centaines d’autres emplois indirects dans les scieries, les opérations forestières et chez les autres fournisseurs qui seront touchées », s’inquiète le dirigeant syndical.

C’est pourquoi le syndicat demande au gouvernement de Philippe Couillard de prendre les devants, en collaboration avec le gouvernement fédéral, afin que des représentations soient faites auprès des autorités américaines. « Cette taxe injuste doit tomber. Et nous irions même plus loin en exigeant que les sommes déjà encourues soient remboursées », a conclu M. Gagné.

À propos du projet Unifor

Fondé en août 2013, Unifor a été créé par la rencontre du Syndicat canadien des communications, de l’énergie et du papier (SCEP) et des Travailleurs canadiens de l’automobile (TCA). Le syndicat représente plus de 310 000 membres au Canada, dont près de 55 000 au Québec. Il est le plus important syndicat dans le secteur forestier et est aussi affilié à la plus grande centrale syndicale québécoise, la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ).