Déclaration commune Unifor et du syndicat des TUE concernant la Journée de la terre

Jour de la Terre 2020

Les TUE (Travailleurs unis de l'électricité) et Unifor réclament une action urgente pour les travailleuses et travailleurs et la planète

En tant que travailleuses et travailleurs, nous nous joignons aux militants de l'environnement pour marquer le 50e anniversaire du Jour de la Terre avec inquiétude et préoccupation pour l'avenir de notre planète. Il est grand temps pour des actions climatiques immédiates et audacieuses, mais la transition économique nécessaire doit se faire avec de solides garanties pour les droits des travailleuses et travailleurs et de bons emplois pour tous et toutes.

Cette année, nous marquons cette date en réfléchissant profondément à l'ajout des risques liés à la crise de la COVID-19. Alors que le ralentissement économique provoqué par la pandémie a réduit les émissions de gaz à effet de serre dans le monde entier, les travailleuses et travailleurs ont subi des pertes d'emploi considérables. Ce n'est pas ainsi que nous voulions aborder la crise climatique actuelle, mais nous pouvons quand même en tirer des leçons. La portée mondiale de cette pandémie souligne l'importance de la solidarité et de la coopération internationale pour résoudre les problèmes auxquels nous faisons face aujourd'hui.

Nous reconnaissons l'urgence de la crise climatique et les avertissements du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) qui nous encouragent d'agir maintenant pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Nous comprenons que si nous, en tant que société, ne trouvons pas les moyens de dépasser les objectifs mondiaux des Nations unies, les températures mondiales seront modifiées en permanence, ce qui rendra de nombreux endroits de la Terre inhabitables.

Il ne fait aucun doute qu’il y aura des répercussions sur la vie des travailleuses et travailleurs du monde entier. Alors que les riches peuvent trouver des moyens de se sortir des difficultés sanitaires, économiques et environnementales, nous savons que les entreprises protégeront leurs profits et non le bien-être des travailleuses et travailleurs, des migrants et des communautés autochtones en Amérique du Nord et dans le monde entier.

Nos syndicats continueront à soutenir les actions pour contrer les changements climatiques, pour défendre les droits des travailleuses et travailleurs et pour remettre en question l'interdépendance du pouvoir des entreprises, de la détérioration de la santé et de la sécurité au travail, des impacts environnementaux sur les communautés racisées, sur la migration forcée, le ciblage des immigrants et la destruction et l'appauvrissement des communautés des travailleuses et travailleurs.

Nous proposons des solutions, comme l'adoption d'un Nouveau Pacte vert, qui facilitent la transition rapide d'une économie basée sur le carbone grâce à des investissements publics dans les nouvelles industries vertes qui permettent de garantir à tous les travailleurs et travailleuses des emplois bien rémunérés, avec des avantages sociaux et des droits syndicaux complets. Nous demandons la reconstruction de nos communautés, par le développement de secteurs vitaux et durables tels que l'industrie manufacturière, les transports en commun, la construction de logements abordables et par des investissements publics dans d'autres travaux neutres en carbone, comme l'ajout de personnel enseignant dans nos écoles publiques, de personnel de soins de santé dans nos hôpitaux, cliniques et maisons de retraite, et de personnel des services de garde. Nous demandons que les systèmes de retraite et de sécurité sociale soient entièrement financés afin que les travailleuses et travailleurs des industries à forte intensité de carbone puissent prendre leur retraite dans la dignité lorsque leur travail sera transitionné. Afin de garantir que les emplois de notre nouvelle économie offrent une certaine dignité à tous les travailleurs et travailleuses, nous réclamons des soins médicaux, pharmaceutiques, de santé mentale et dentaires complets pour tous.

Nous pensons que les travailleuses et travailleurs actuels et ceux qui vont suivre – les jeunes qui organisent des grèves et manifestations pour démontrer l'urgence climatique – sont essentiels pour définir les prochaines étapes de l'histoire de notre société, et nous profitons du 50e anniversaire du Jour de la Terre pour nous engager à construire un avenir durable, équitable et juste pour tous.

Jerry Dias, président national d’Unifor

Lana Payne, secrétaire-trésorière nationale d’Unifor

Renaud Gagné, directeur québécois d’Unifor

Carl Rosen, président général des TUE

Andrew Dinkelaker, secrétaire-trésorier général des TUE

Gene Elk, directeur du recrutement des TUE