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La coalition forestière rencontre la ministre des Ressources naturelles et des Forêts, Maïté Blanchette Vézina

Communiqué

3 Oct. 2024

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La coalition forestière rencontre la ministre des Ressources naturelles et des Forêts, Maïté Blanchette Vézina

L’inaction n’est pas une option : il est urgent de réformer le régime forestier

Québec, le 3 octobre 2024 – Un an après avoir réclamé une réforme du régime forestier, la coalition forestière, représentant des travailleuses et travailleurs, entreprises, entrepreneurs et communautés forestières, a rencontré, aujourd’hui à Québec, la ministre des Ressources naturelles et des Forêts, Mme Maïté Blanchette Vézina. Hélas, la ministre nous a encore dit avoir besoin de temps pour livrer les changements qui s’imposent au régime forestier. Malgré notre insistance, elle ne s’est pas engagée à livrer un nouveau régime forestier d’ici les élections. La coalition presse donc le premier ministre, M. François Legault, qui avait pris un engagement en ce sens avant même son élection en 2018, d’intervenir et de donner le signal pour le lancement de cette réforme. À défaut de quoi, nous comprendrons que la forêt et les régions ne font pas partie des priorités de ce gouvernement.

De surcroît, nous avons appris au cours de cette rencontre, qu’actuellement aucune mesure transitoire n’est sur la table. Tout ce qui nous a été dit, c’est que des discussions seraient en cours avec le ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie et avec le comité interministériel. Pourtant, il y a urgence d’agir.

Formée de l’Alliance Forêt Boréale (AFB), l’Association des entrepreneurs en travaux sylvicoles du Québec (AETSQ), l’Association québécoise des entrepreneurs forestiers (AQEF), la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN), la Fédération québécoise des coopératives forestières (FQCF) et Unifor, la coalition avait déjà sonné l’alarme l’an dernier. Dans sa forme actuelle, le régime forestier comporte plusieurs éléments dysfonctionnels qui entraînent un manque de prévisibilité et viennent freiner le rôle que la forêt pourrait jouer dans la lutte aux changements climatiques et dans la vitalité économique du Québec et de ses régions forestières.

Depuis le début de l’année, des dizaines d’entreprises employant des milliers de travailleurs ont cessé leurs activités en raison d’un régime forestier déficient jumelé à un marché du bois d’œuvre peu favorable. Les entreprises forestières et les entrepreneurs ont besoin de flexibilité, d’agilité et de marge de manœuvre pour être compétitifs et offrir de bonnes conditions à leurs travailleurs. Pourtant, ils ont les mains liées face à la lourdeur bureaucratique et administrative du régime forestier actuel. La survie et la vitalité de l’ensemble de nos communautés forestières sont en jeu et on ne peut plus attendre.

« La ministre doit comprendre que si rien n’est fait pour corriger la situation, c’est non seulement la survie à long terme de notre foresterie qui est menacée, mais celle des régions forestières et de plusieurs communautés. Faire de notre forêt une priorité, c’est assurer le gagne-pain de milliers de familles, et c’est surtout préserver un patrimoine pour les générations futures, » de dire Yanick Baillargeon, président d’Alliance forêt boréale.

De leur côté, les travailleurs et travailleuses, frappés de plein fouet, revendiquent un cadre global de soutien à la transition et la création d’une politique forestière dont la vision de développement permettra d’assurer la soutenabilité à long terme de l’activité forestière.

« Nos membres sont au cœur de cette crise et ils souffrent des retards dans la réforme du régime forestier. Il est impératif d’agir maintenant pour protéger les emplois et assurer la stabilité des communautés forestières. Nous représentons 15 000 travailleurs et travailleuses du secteur forestier qui ne peuvent plus attendre », a déclaré Daniel Cloutier, directeur québécois d’Unifor.

« Depuis plusieurs années, les travailleurs et travailleuses sont malmenés par les différents problèmes liés à l’utilisation de la forêt québécoise, mais dans la dernière année, la pression n’a fait qu’augmenter pour devenir insoutenable. Il est plus que temps que la ministre Blanchette Vézina et le premier ministre Legault posent des actions concrètes afin que la forêt publique retrouve ses lettres de noblesse et continue d’être le moteur de développement des régions du Québec », d’ajouter le vice-président de la Fédération de l’industrie manufacturière – CSN, Dominic Tourigny.

« Assez parlé, assez consulté! Face au manque de prévisibilité et à l’incapacité du régime actuel à répondre aux défis d’aujourd’hui et de demain, M. Legault et sa ministre doivent le réformer immédiatement afin que la forêt contribue à la lutte contre les changements climatiques, et ce, s’ils veulent réellement laisser une forêt en santé pour les générations futures », de dire le président de l’AETSQ – Charles Phillipe Mimeault-Laflamme.

« Du parterre à l’usine, il y a l’entrepreneur forestier qui est souvent pris entre l’arbre et l’écorce dans un régime nécessiteux d’une réforme importante pour l’avènement d’un environnement d’affaires plus favorable à des relations « gagnant-gagnant ». Les marges sont faibles et les défis nombreux ! C’est dans une gouvernance différente et une prévisibilité accrue que se trouvent les premières bases d’un changement significatif pour nous ! », ajoute le président de l’AQEF, Benoit Lasalle.

« Je rêve du jour où notre premier ministre placera la forêt dans son discours, convaincu de l’importance du secteur forestier pour l’économie du Québec et de ses régions; où nos élus miseront sur l’utilisation accrue du bois pour lutter contre les changements climatiques et oseront investir massivement en sylviculture parce qu’ils savent que c’est une nécessité de remettre en production et d’entretenir la forêt pour la santé de la population! M. Legault, nous avons assez attendu. Nous avons besoin maintenant de mesures concrètes pour soutenir le secteur et d’une réforme du régime forestier inscrite au calendrier législatif de façon prioritaire. », a déclaré Stéphane Gagnon, président de la FQCF.

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Contacts :

Pour AFB : Catherine Potvin, agente de communications, 418 630-6316

Pour l’AETSQ : Fabien Simard, directeur général, 418 802-7929

Pour l’AQEF : Martin Bouchard, partenaire d’affaires, 418 930-7152

Pour la FIM-CSN : Thierry Larivière, conseiller en communications, 514-966-4380

Pour la FQCF : Dany Rousseau, directeur des communications, 418 906-7651

Pour Unifor : Véronique Figliuzzi, responsable des communications, 514 212-6003