Jour 1 du Conseil candien d'Unifor 2018

À la veille de son cinquième anniversaire, Unifor célèbre ses réalisations tout en se préparant pour les nombreux défis à relever

Halifax, 17 août 2018 - Le Conseil canadien d’Unifor a pris son envol ce matin à Halifax alors que plus de 1 300 déléguées et délégués sont réunis pour les trois prochains jours.

Après l’ouverture officielle du Conseil canadien par le secrétaire-trésorier, Bob Orr, le président national Jerry Dias est revenu sur la création d’Unifor lorsqu’il a pris la parole pour son allocution.

« Nous avions une vision d’un nouveau syndicat audacieux, brave et inclusif qui serait suffisamment grand, intelligent et déterminé pour changer la politique au pays », a déclaré Jerry Dias.

Les importants gains réalisés en matière de négociation au cours de la dernière année ont été évoqués, notamment ceux dans les secteurs de l’hôtellerie et des jeux, de l’aviation, des pâtes et papiers, et de la construction navale.  

« Nous ne devons jamais oublier à quel point la négociation collective est un outil essentiel pour les travailleuses et travailleurs afin de reprendre notre part de la richesse que nous avons aidé à créer. Je suis convaincu que ce sont nos efforts de négociation collective qui bâtissent le syndicat. C’est un moment où l’engagement des membres est à son comble, c’est une occasion de communiquer, et c’est une plateforme pour la mobilisation. »

Saluant les membres en grève et en lock-out, Jerry Dias a lancé un appel aux gouvernements pour qu’ils adoptent des lois anti-briseurs de grève strictes et exécutoires dans chaque province et territoire du pays.  

Le président national a aussi traité de différents enjeux, dont les droits des femmes, la loi fédérale sur l’équité salariale, les changements climatiques et les programmes de transition équitable. Abordant la décision du syndicat de se désaffilier du Congrès du travail du Canada, il a insisté pour dire que les travailleuses et travailleurs doivent maintenir un contrôle démocratique entier sur leur représentation.

Tout en soulignant les réalisations du syndicat, le président national a tout de même appelé à la poursuite des efforts de vigilance et de militantisme, en insistant sur la montée du conservatisme politique et des menaces actuelles visant le commerce international.

Rapport du directeur québécois, Renaud Gagné

Le directeur québécois Renaud Gagné a fait un retour dans le passé pour rappeler combien Unifor a réussi à s’imposer comme une organisation syndicale influente au sein de notre pays. « Merci pour le travail incroyable que vous accomplissez au jour le jour depuis la création d’Unifor. Sans ce travail des militantes et militants, on ne serait jamais arrivés à être ce qu’on est devenu aujourd’hui après seulement cinq ans. Je vous lève mon chapeau. Soyons fiers d’avoir créé Unifor ! Avec tout ce travail accompli ensemble dans tout le pays, nous nous sommes positionnés aujourd’hui comme LE syndicat du secteur privé. »

Il a aussi rappelé les nombreux gains réalisés par Unifor aux tables de négociation au terme parfois de conflits de travail difficiles. « Il ne fait aucun doute du côté des employeurs que nous sommes une organisation qui défend ses valeurs, ses convictions et ses membres. » 

Si Unifor a réalisé d’importantes avancées, il a encore du travail devant lui notamment au sein de sa structure afin d’améliorer la diversité au sein de ses rangs et la vitalité de ses sections locales. « Renforcir l’inclusion et la diversité au sein de notre organisation, voilà un autre aspect de notre travail qui me tient à cœur et sur lequel nous devons nous pencher. 

Il a terminé son rapport en rappelant qu’il nous faut continuer à bâtir un monde plus équitable, juste et inclusif. « Les défis sont nombreux, mais je n’ai aucun doute qu’ensemble nous réussirons à les relever haut la main. » 

Recommandations du président 

Deux importantes recommandations ont été discutées et adoptées aujourd’hui par les congressistes, dont l’une, portant sur notre désaffiliation au Congrès du travail du Canada (CTC) demandant de confirmer la décision prise par les membres de l’exécutif national et de trouver une solution afin de dénouer cet important conflit. L’autre recommandation adoptée portait sur la nécessité de mettre dès maintenant en place, une stratégie en vue des élections fédérales de 2019.  

Prix Nelson Mandela

Le prix doit son nom à l’ancien président de l’Afrique du Sud qui a mené la lutte contre l’apartheid et pour les droits de la personne. Le prix est remis cette année à Jean Augustine, anciennement députée fédérale et défenseure reconnue en matière de justice sociale. Elle a été la première femme noire élue au Parlement du Canada en 1993. Son travail de politicienne, d’enseignante et de militante sociale a permis d’améliorer les droits des personnes racialisées, à faible revenu et migrantes. Elle est à l’origine de la résolution qui a fait du mois de février le Mois de l’histoire des Noirs au Canada. Bravo Mme Augustine!